Les effets sur l'environnement

Les déchets plastiques

Le plastique entoure la majeure partie des aliments que l’on consomme, de l’eau que l’on boit, des produits ménagers que l’on achète et des autos que l’on conduit. Il est aussi la source de 3,2 millions de tonnes de déchets au Canada chaque année.

Au Canada, à peine 9 % des 3,2 millions de tonnes de déchets plastiques produits annuellement sont recyclés. Le reste est jeté, souvent après un usage unique, et vient encombrer les dépotoirs et souiller les rues, les parcs et les lacs. Ces débris abondants enlaidissent nos rivages et bouchent les tuyaux et les égouts, causant des refoulements qui coûtent des millions de dollars en réparation. 

Comme près de la moitié des plastiques produits jusqu’à présent a été manufacturée   au cours des 15 dernières années, la quantité de déchets plastiques ne fait qu’augmenter. Les objets de plastique à usage unique très « pratiques », comme les emballages alimentaires, les bouteilles de boissons, les pailles, les bâtonnets pour remuer le café et les sacs d’épicerie ne sont que quelques-uns des grands coupables.

Le plastique dans notre eau

En 2050, il y aura, en poids, davantage de plastique que de poissons dans les océans.

Ce sont des chiffres terrifiants : au moins 8 millions de tonnes de plastique aboutissent dans les océans chaque année. Environ 80 % de ces détritus sont de sources terrestres et leur nombre ne cesse d’augmenter. De fait, la quantité de débris plastiques dans les cours d’eau est telle que, selon les prévisions du Forum économique mondial, il y aura, en poids, davantage de plastique que de poissons dans les océans en 2050. 

89 % des plastiques souillant les fonds océaniques proviennent d’articles à usage unique.

Les objets de plastique les plus fréquemment rencontrés dans l’océan sont les filtres de cigarette, les bouteilles et les jerricans, les gréements de pêche (lignes, filets et cordages), ainsi qu’une infinité d’autres articles jetables comme les couverts et les sacs d’épicerie. Avec le temps, beaucoup de ces ordures sont attirées par les cinq grands tourbillons océaniques, ou vortex, de la planète, où ils forment des îles géantes. Des débris s’échouent sur les rivages, tandis que le reste demeure dans le vortex ou sombre au fond de l’océan. 

Ces débris se sont même frayés un chemin dans les grandes profondeurs comme la fosse des Mariannes, à 10 000 mètres sous la surface.

Les effets sur la vie marine

Où qu’il aboutisse, le plastique peut avoir des conséquences fatales pour la vie marine. Les tortues de mer, par exemple, prennent souvent les sacs de plastique pour des méduses ou des algues : une erreur souvent mortelle.

Les oiseaux de mer et les mammifères marins comme les baleines et les lions de mer peuvent s’emprisonner dans des débris de plastique. Ils peuvent aussi confondre des objets de plastique avec de la nourriture, ce qui peut les conduire à mourir de faim. Selon les estimations, 90 % des espèces d’oiseaux marins ont du plastique dans le ventre et de récentes nécropsies de baleines échouées ont révélé des estomacs remplis de sacs plastiques. 

L’invasion des microplastiques

Avec le temps, les déchets plastiques sont soumis aux éléments. Ils se décomposent en morceaux de plus en plus petits jusqu’à devenir de minuscules microplastiques (certains ne sont visibles qu’au microscope). Ces microparticules peuvent provenir d’emballages, de pneus, de plaquettes de frein et même de vêtements. 

De fait, quand on les lave, les tissus synthétiques comme le polyester, le nylon ou la rayonne libèrent des microfibres de plastique qui s’écoulent dans les égouts. Quelque 40 % de ces particules aboutissent dans les cours d’eau, les lacs et les océans. Contrairement au coton et à la laine, les tissus synthétiques ne sont pas biodégradables. De plus, ils attirent d’autres polluants, tels les biphényles polychlorés (BPC) provenant des produits ignifuges et les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) de l’essence.

Les microplastiques constituent un grave problème dans les océans, car le plancton, les huîtres, les mollusques et les crustacés sont entourés de millions de millions de microplastiques qu’ils confondent avec de la nourriture. 

Du plancton à l’assiette

Quand le poisson mange du plancton qui a consommé des microplastiques, ce n’est pas que le plastique qui est dangereux. C’est aussi les produits chimiques et les polluants qui se sont accolés au plastique et qui se concentrent de plus en plus à mesure que l’on monte dans la chaîne alimentaire.

Nous ignorons les effets à long terme que peuvent avoir ces microplastiques sur la santé humaine, mais ce que nous savons c’est que ces particules ne cessent d’augmenter. 

Il est temps de changer les choses

Si nous souhaitons être de bons ancêtres pour nos petits-enfants, arrière-petits-enfants et les générations futures, nous devons réduire la quantité de plastique dans les cours d’eau, les dépotoirs et l’environnement. Attelez-vous à la tâche en explorant les nombreux changements qui s’offrent à vous pour réduire votre dépendance à l’égard du plastique.