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Une solution de rechange végétale aux pailles de plastique

Le Canada s’apprête à interdire le plastique à usage unique d’ici 2022 et les produits à base de cellulose — un composant majeur des plantes — pourraient constituer la solution de rechange idéale
Photo prise par TreeMaTech

Des chercheurs des universités McGill et Lakehead cherchent à remplacer les pailles à usage unique. 

Faites principalement de plastique, les pailles sont en voie de disparition au Canada, car le pays vise à interdire le plastique à usage unique d’ici 2022. Bien qu’il existe déjà des solutions de rechange aux sacs et aux emballages de plastique, l’option la plus courante pour remplacer une paille de plastique est une paille de papier, en particulier dans les établissements commerciaux comme les restaurants. 

Conséquemment, Theo van de Ven, Jean-Philip Lumb et Md Nur Alam se sont attelés à la tâche et ont conçu un prototype de paille à boire en cellulose. Le trio a créé TreeMaTech, une jeune pousse, pour fabriquer la prototype à partir d’un matériau qu’il a appelé « Cellophax ».

« Le composant principal est la cellulose, légèrement modifiée chimiquement », explique van de Ven à propos du prototype. « Les autres composants sont un plastifiant et un colorant alimentaire [pour les pailles colorées] ».

La cellulose est une molécule composée de centaines et parfois de millier d’atomes de carbone, d’hydrogène et d’oxygène. Il s’agit de la substance principale de la paroi des cellules végétales qui aide les plantes à rester rigides et droites. 

Selon van de Ven, l’un des nombreux avantages des pailles de cellulose par rapport à celles de papier est qu’elles ne se désintègrent pas lorsqu’on les utilise. 

« Les pailles de papier sont détrempées lorsqu’elles sont mouillées », explique van de Ven, « mais pas nos pailles. On peut même les utiliser pour les boissons chaudes ».

Les pailles sont à la fois biodégradables et recyclables — on peut les jeter après usage ou les dissoudre dans une solution alcaline pour fabriquer de nouvelles pailles ou d’autres produits à base de cellulose. Elles ne sont pas encore disponibles dans le commerce, mais van de Ven croit qu’une fabrication en masse serait possible pour environ un demi cent la paille. 

Pour TreeMaTech, « tout est possible », dit van de Ven, en soulignant les travaux à venir pour remplacer le plastique dans toutes sortes de choses, des sacs et des bouteilles, aux gants et aux gobelets.

Découvrez plus à fond les activités de TreeMaTech et ce que l’entreprise fait pour trouver des solutions de rechange au plastique.